dimanche 25 mars 2018

Finitions des menuiseries - le premier évier !

Menuiseries : bien anticiper les finitions

Pas simple quand on part sur des menuiseries de déstockage... Elles semblaient identiques, mais il faut regarder jusque dans les moindres détails. Nous remarquons par exemple que les gonds qui sont trop proches de l'extérieur des châssis ne permettent pas la pose de planches de finition le long des châssis. La seule solution disponible pour cacher le vide autour des châssis reste donc des couvre-joints pvc (nous en avons plusieurs dizaine de mètres en stock) et du mastic blanc...
Détail de fenêtre dans la cuisine : ici le couvre-joint viendra masquer le jour puisque les gonds sont trop proches de l'extérieur du châssis....
Isolation en fibre de chanvre entre châssis et ossature: assez facile, pas cher et moins émetteur de cov que la mousse de polyuréthane
Pour la partie basse, nous optons pour des planchettes en douglas que nous serons obligés de fabriquer (largeur de 30cm) en deux parties avec notre charpentier à partir de planches sèches aboutées de 20cm. Pour rattraper la hauteur de la pièce d'appui, nous devrons combler en isolant la partie inférieures (parfois 5cm à combler). C'est un détail que nous ne savions pas et qui "remonte" notre bas de fenêtre de 5cm à plusieurs endroits... Rien de grave, mais quand on le sait avant, c'est toujours mieux (nous avons peu de chance de grandir de 5cm en cours de travaux).
Nos retours d'expérience sont les suivants
- impérativement avoir les menuiseries sur le chantier avant de faire les ossatures secondaires ou du moins avoir pu prendre leur cotes hors tout exactes et connaître les spécificités (notamment la distance des gonds par rapport à l'extérieur). Idéalement faites le point avec un menuisier pro si vous achetez des menuiseries de déstockage.
- penser directement en termes de finition : comment vais-je cacher mon châssis ? Couvre-joints (assez technique à faire, notamment en bois...) ou bien planches en pourtour ou placoplâtre ou ...?
- connaître et comprendre les types de châssis (applique, tunnel, rénovation) jusque dans les moindres détails ainsi que les notions d'appui de fenêtre et de rejingot...

Appui des baies vitrées

Encore une partie du chantier que nous n'avions pas pu anticiper correctement. Comme nous ne connaissions pas encore les cotes exactes des menuiseries ni leur emplacement définitif, nous avions coulé le soubassement de la lisse basse des murs en béton de 20cm de hauteur. Or il se trouve que notre sol fini fera 16cm de hauteur. De plus, il faut appuyer les baies non pas sur un sol plat, mais sur un rejingot de la largeur du châssis qui lui même repose sur une pente douce qui évacue l'eau vers l'extérieur...
Schéma théorique de l'appui à couler pour éviter tout pont thermique
Mince, nous ne le savions pas... Résultat, nous sommes obligés de redescendre notre cadre haut de 6cm, de détruire le béton existant et de préparer un coffrage un peu technique.
Nous pensions en avoir fini avec le béton... et bien non ! Au total, trois jours de travail entre découpe du béton existant, coffrage et coulage du béton pour l'appui. Il faut employer de petites astuces, notamment pour donner une forme à la pente et au rejingot, avec un gabarit en contreplaqué qui vient mettre le mortier en forme pendant qu'il est en train de "tirer".
C'est parti ! On casse tout...

Le soleil nous motive ! Vive la poussière de béton

Non Michel, ne coupe pas les fils électriques à la disqueuse !

Ouf, on peut coffrer. Mathilde met en place l'isolant, les ferrailles...

... et prépare 5 brouettes de béton et mortier

Lissage final après avoir passé le gabarit, on distingue le futur rejingot surélevé par rapport à la pente du devant.
Deux jours plus tard, après décoffrage

Le premier évier

Pendant ce temps, notre plombier favori a fini les évacuations avec Mathilde. Il prépare sa "nourrice" et ses "clarinettes" (non il n'est pas musicien). Nous coupons enfin le cordon ombilical de notre "plymouth" (arrivée d'eau potable générale) pour le raccorder à la nourrice et pouvons mettre en place un raccord provisoire pour notre évier de chantier ! Un grand changement. Les dernières gelées sont passées nous pouvons sans crainte faire la vaisselle sur le chantier et rejeter les eaux dans l'évier... Quel luxe !
Future descente des eaux usées qui sera isolée phoniquement

On distingue la "clarinette" à droite