Le projet

Pourquoi l'avant pays savoyard ?

Nous avons rêvé d'un terrain plein sud, isolé mais pas trop, avec une jolie vue dégagée, si possible des montagnes et tout cela pas trop loin d'un centre urbain... Bref vous avez compris, le compromis que tout le monde recherche, la perfection qui n'existe pas. L'avant pays savoyard possède de nombreuses qualité, notamment la proximité de l'agglomération chambérienne tout en conservant la tranquillité des villages isolés sur des coteaux. La recherche a été longue, l'offre n'était pas pléthorique et surtout pas dans notre gamme de budget. Nous avons du faire quelques concessions, mais pas au niveau du buget ni du vis à vis. Les parcelles au sud ne seront pas constructibles pour les décennies à venir dans le futur plu.
Vue plein sud, terrain en pente

On s'improvise architecte

Ce n'est pas si facile. Tout d'abord on a tendance à s'enflammer tout de suite et à penser aux volumes, à la lumière, aux meubles. Les premiers contacts avec des vrais architectes nous rappellent les réglementations à respecter tout d'abord :
assainissement non collectif avec l'étude de sol qui va avec. Ceci représente un budget non négligeable à prendre en compte dès le début.
respect du CU (certificat d'urbanisme) délivré pour le terrain. Dans notre cas, les distances à respecter avec les parcelles voisines, la route, ainsi que la hauteur sous gouttière
nature du sol pour les fondations... Aie nouvelle étude de sol ? Non, on arrive à faire les deux avec l'étude de sol pour l'assainissement. Celle-ci indique alors l'emplacement le plus adapté pour les fondations. Dans notre cas, c'est assez simple, mais certains terrains montrent un sol tellement rocheux par exemple que les coûts de terrassement peuvent exploser (usage de brise roches, etc... ces budgets peuvent dépasser les 20000 € en autoconstruction !)
- les viabilisations (raccord aux réseaux, c'est à dire eau potable, électricité et télécom). Quel est leur coût ? Cela est il viable avec le projet ?
Faire ses plans et déposer son permis représente quand même une économie de 10% du budget total, c'est énorme... Je passe des semaines à faire des recherches pour avoir un permis conforme tout de suite, chaque "retouche" par la suite (changer une hauteur, déplacer une fenêtre par exemple) implique potentiellement 2 mois d'attente pour un "permis modificatif" dont on n'est pas sûr qu'il soit accepté.

Pourquoi une ossature poteaux poutre ?

Le "poteau-poutre" est une des ossatures possible pour fabriquer une maison en paille. C'est une structure massive, contreventante, sur laquelle viendra se poser une ossature secondaire qui prendra en "sandwich" les bottes de paille.
On distingue bien l'ossature principale des montants (ossature secondaire)
L'avantage de ce genre de structure est qu'il permet de réaliser une structure durable et rénovable... Quid en effet de toutes les maisons ossatures bois en panneaux de particules pour lesquels nous n'avons pas de recul de leur durabilité sur des échelles de 30, 40 ... 50 ans ? Je n'ai pas pu trouver de référence fiable sur la durabilité de ces matériaux. Or une maison est un bien dans lequel on investit sur le long terme, sinon quel intérêt de mettre autant d'énergie et d'argent dans un tel projet ?
Un poteau poutre peut être entièrement repensé dans un siècle : isolant changé, ossature transformée... la structure porteuse elle n'aura pas besoin d'être complètement reprise.
L'inconvénient de cette structure réside dans la difficulté de la mettre en oeuvre. Il est notamment presque impossible de la réaliser sans engins de levage, ce pourquoi nous avons investi dans une grue. Sur le plan financier, il est peu probable que cette structure soit plus onéreuse qu'une ossature légère, car au final, ces ossatures nécessitent beaucoup de panneaux de particule (osb, kronopan, agepan, etc.) qui se révèlent très coûteux... Le budget total de notre ossature + charpente s'élève à 10000 € ttc livraison comprise.
Plus de détail sur cette partie dans cet article du blog.

Les logiciels pratiques pour réaliser et visualiser nos plans de permis

Tout d'abord, il est très facile de faire des plans 2D et 3D avec le site "kozikaza". Voici notre simulation après moult réflexion (cliquer sur "3D" en bas du plan). C'est déjà pas mal, ça permet de visualiser les espaces en mettant un bonhomme dedans, mais aussi en ajoutant des objets (tables, douche standard, etc.). C'est très facile d'emploi et on peut déplacer les cloisons, les ouvertures, etc. à volonté.
Pour les dimensions nous sommes parti sur un rectangle d'or exposé plein sud avec un maximum d'ouvertures de ce côté. Oui je sais il faudra les protéger pour l'été, mais c'est prévu... plus tard avec une pergola. Un étage et non un plain-pied pour optimiser le volume chauffé mais aussi les coûts de terrassement, toiture et dallage qui sont loin d'être négligeables. Nous partons sur 120 m2 habitables avec des combles perdues (donc deux niveaux, le dernier niveau sous le toit ne sera accessible que depuis le pignon). Le garage côté nord servira de cellier, atelier, buanderie, rangement, etc. Il joue aussi le rôle d'espace tampon au nord, ce qui est intéressant au niveau climatique.
On visualise les poteaux, 
Par contre kozikaza n'est adapté pour les toitures... Or il faut bien avoir une vue réaliste pour déposer le permis.
C'est donc un autre logiciel beaucoup plus complexe que j'ai utilisé (Ashampoo home designer en version d'essai... drôle de nom). Il permet notamment de simuler nos demi croupes, mais aussi l'ensoleillement ce qui est très pratique pour déterminer les débords de toiture afin d'éviter la surchauffe l'été. Et voici le résultat
Soleil au zénith au mois de janvier : le débord ne gêne pas.
Restent les différentes pièces du permis : les façades notamment... Comment faire dans ce cas ? Et bien nous avons "triché" avec kozikaza. J'ai représenté au sol des murs de 10cm de hauteur aux côtes de nos façades. En mode 2D du coup ça marche très bien, on peut les colorier et voici le résultat
Ce n'est pas très beau, mais bien pratique...
Pour le reste il faudra se contenter de photoshop avec un quadrillage pour être aux côtes, notamment le plan de masse et le plan de coupe.