samedi 12 janvier 2019

Réseau VMC, isolation phonique, Poêle de masse autoconstruit

Voilà quelques temps que nous n'avions pas publié de nouvelles. En voici donc de nombreuses, avec photos à l'appui ! Après les enduits de finitions, nous nous sommes principalement occupé de finir l'étage, avec notamment l'espace phonique/VMC entre rdc et étage et également la salle de bain en cours.

Mise en place du réseau de VMC

Après la théorie, place à la pratique ! Evidemment, avec toutes les gaines qui devaient aboutir dans le WC je me doutais que ce petit monde allait être à l'étroit. Cela s'est rapidement confirmé... En outre nous devons respecter un certain rayon de courbure aux alentour de 30cm pour ne pas abîmer les gaines TPC.
Avant de placer les gaines au sol, nous repérons où vont sortir les bouches du rdc. Nous plaçons un pare-poussière sur le sol (qui recevra du sable par la suite). Les "lés" de pare-pluie sont scotchés entre eux ; les marques de nos bouches sont reportées sur le pare-pluie. Il ne reste alors plus qu'à percer à l'aplomb un trou pour faire passer notre coude PVC qui aura été découpé en longueur au préalable (dans notre cas il a fallu enlever toute la partie femelle). Les bouches métalliques ont été achetées sur un site internet format : MTVZ en insufflation (diamètre 80) et MTVA en extraction (diamètre 125). Nous avons donc au total 7 bouches d'insufflation et 4 bouches d'extraction (la cuisine regroupe 3 gaines et les sdb 2 gaines chacune). Le total est à peu près équilibré, l'emplacement des bouches suit les préconisations de l'ami Pierre...
Pour se donner une idée de ce que coûterait l'ensemble des pièces en version "pro" équivalent à ce que nous avons mis en place, voici une petite idée... Environ 1300 € de matériel en Allemagne (plus encore en France où les tarifs sont plus élevés...). Nous n'avons acheté sur ce site que les "plenum" (qui convertissent 3 gaines de 75mm en une sortie de 125mm par exemple), ainsi que sur un autre site nos bouches. En ajoutant les différents coudes pvc et la gaine TPC standard, l'économie sur les seuls matériaux s'élève à 1000 € ... Si il avait fallu faire réaliser l'installation par un professionnel, il aurait probablement fallu compter entre 2000 et 3000 € en sus...
Il nous restera encore deux caissons répartiteurs maison à réaliser, ainsi que des caissons de filtration, dans le garage, sans oublier bien sûr les entrées et sorties de la VMC dans le garage... A suivre.

Le début est assez simple : couper les gaines TPC à la bonne longueur en fonction de nos plans

Nous vérifions que les bouches rentrent bien dans les coudes PVC 90°

Un "plenum" 3x75mm -> 125mm pour l'extraction de la cuisine

Nous préparons la découpe du plancher...

... puis enfilons non sans mal le coude découpé en longueur en partie male dans la gaine TPC 
Le tout est fixé au bon endroit puis scotché sur le pare poussière



Les gaines qui assureront l'insufflation à l'étage doivent être montées dans un angle qui sera plaqué par la suite

Le plenum cuisine est en place avec la même technique, du mastic autour pour parfaire l'étanchéité

Idem pour le plénum sdb, on commence à voir le solivage du plancher final en place

Vue du rdc, nous utilisons de la colle sikaflex pour assurer l'étanchéité au niveau de la traversée de plancher 
La bouche mise en place au dessus de l'espace cuisine



Mince ! Nous venons de voir que les coudes PVC "blanc" sont un peu plus larges et donc plus simple pour accueillir les gaines TPC...

Le plénum 2x1 de sdb d'étage doit être découpé pour arriver à fleur du placo final

Il ne manque plus qu'un peu de "map" (mortier placo) ou colle sika pour placer notre bouche d'extraction

Isolation phonique entre planchers et préparation du plancher de salle de bain

Juste après la mise en place des gaines TPC, nous commençons à mettre en place les lambourdes qui attendaient patiemment depuis le mois de juillet (4 mois de séchage c'est correct). Elles sont mises en place avec un entraxe de 52cm, posées sur une bande résiliente appelée "phaltex" (laine de bois comprimée) de 10mm d'épaisseur. Les lambourdes sont fixées provisoirement par des étriers en métal fabriqués à partir de feuillard métallique. Ceci permet des les maintenir fixées et éviter de les faire bouger pendant la période qui suivra et avant de fermer avec le plancher. Certaines petites lambourdes sont maintenues aux grandes avec des liteaux provisoires dans le même but.

La disposition des lambourdes est adaptée à l'espace : en sdb d'étage, nous passons les gaines vmc au nord avec les évacuations qui s'avèreront un casse tête (10cm d'espace maximal, juste juste pour les pentes...)

Lambourdage du hall d'étage en cours

Nous rainurons les lambourdes pour laisser passer les gaines électriques par dessous... On distingue les étriers en métal qui maintiennent les lambourdes au sol

Les lambourdes sont solidarisées et du mastic est fixé sur les côtés (pour empêcher au sable de venir se mettre sous les lambourdes)

Salle de bain : après le sable, 4cm de laine de bois puis on ôte les étriers pour fixer l'osb puis le fermacell sol (2cm). On distingue les évacuation de baignoire en haut et d'évier à gauche

Le sable met 2 mois à sécher en plein hiver... Il faudra le redescendre pour le faire sécher au soleil sur la dalle :(

On confectionne des petits "bancs" en bois pour enjamber les nombreuses gaines du WC et sur lesquels viendra se fixer le plancher osb. On distingue le sol fini fermacell de salle de bain à droite

Le poêle de masse Oxalis

Un poêle de masse auto-construit, ça fait rêver... Les poêles de masse sont les appareils de chauffage à bois les plus performant. En outre leur importante inertie (deux tonnes de briques réfractaires) permet à une maison en paille de garder la chaleur très longtemps. Pour plus d'informations, je vous renvoie au manuel de l'association oxalis avec laquelle nous avons suivi le stage pour construire un poêle "standard" de 6 Kw (support de formation ici).
Dans la pratique, la construction est beaucoup plus complexe que ne le laisse entendre le stage auquel a participé Mathilde : l'association a énormément minimisé la complexité de réaliser des joints de 1mm (!) sans guides ("il suffit de pendre des ficelles"... oui mais bon je demande à voir ça dans la réalité...). En outre, avec si peu de marge de manœuvre, il faut un support parfaitement de niveau. Evidemment ce n'est pas le cas de notre soubassement en béton cellulaire qui penche très légèrement.
Bref, nous décidons de fixer une brique de référence au sol. Le contour du poêle sera en référence à cette brique. Ensuite nous fixons des liteaux dans les quatre angles et au plafond qui seront mis de niveau. Nous travaillons ensuite avec deux niveaux à bulle en vérifiant régulièrement nos niveaux par rapport à la référence.
Pour l'emplacement du poêle nous avons été limité par le vide sanitaire en dessous, notamment un linteau en béton armé qui gênait la prise d'air. Nous décidons par acquis de conscience d'étayer le vide sanitaire sous le poêle. L'ingénieur béton qui avait suivi notre vide sanitaire n'est pas inquiet avec les deux tonnes du poêle.

Après le tracé du poele au sol, nous perçons la dalle pour faire la prise d'air.

Le soubassement en béton cellulaire, la première rangée de brique maçonnée. On distingue le câble relié au dispositif qui permet de fermer l'arrivée d'air quand le poêle est éteint. 

Un ami autoconstructeur vient aider Mathilde à réaliser le "coeur de foyer" au mortier réfractaire



Le travail est assez lent, les niveaux doivent être rigoureux

Romain prend la suite : des cornière sont placées autour des futur cadres de portes

Elles prennent appui derrière les briques

Les cadres sont fixés par des vis auto-foreuses dans les cornières

Le neige arrive ! Il va être temps de faire fonctionner ce poêle !
trappe de ramonage du poele
la gaine qui contrôle l'arrivée d'air du vide sanitaire

Étayage en vide sanitaire probablement inutile

finition : laine de roche + sable + briques réfractaires amovibles

Trappe de ramonage en cours de scellement

Il ne manquera plus que la finition terre après séchage du poêle

La fin du conduit ... et de la paille des combles

Nous avons également terminé le conduit d'étage avec un conduit double isolé de qualité allemande sur un site internet spécialisé. Nous étions resté en septembre sur un conduit en boisseau , il fallait le connecter avec ce conduit génial, via un réducteur appelé "avaloir de fumées". 
Le montage est très facile via des brides à visser et ce conduit permet de passer à 5 cm mini des bois de la charpente tout en respectant les règles en vigueur.
L'avaloir de fumées en place

Il sera maçonné dans le boisseau suivant puis le conduit double isolé viendra s'enfoncer dessus

L'ultime "botte" de paille de la maison pour combler le dernier trou des combles !

Mathilde confectionne le banc de fumées qui va en direction du poêle de masse
Le conduit double isolé qui traverse la chambre d'étage

Les finitions à prévoir autour du boisseau

La traversée de toit et des combles


... et le chapeau anti-refoulement en place (je sais il penche, je l'ai remis droit depuis !)