vendredi 9 juin 2017

Viabilisations - Accès - Drainage - Début de l'épuration

La fin de la gadoue

Suite à deux orages un peu violents, nous avons compris qu'il était temps de faire enfin un accès au chantier qui soit carrossable même par temps pluvieux. Nous avons également pris conscience de l'importance du drainage suite aux torrents qui arrivaient de la route (nous avons prévu des caniveaux pour ce dernier point). Cet épisode sera donc...

Le retour de la mini-pelle

Il nous faut donc louer à nouveau la mini-pelle en essayant de faire le plus de choses possibles :

  • enterrer nos réseaux (électricité et télécom, l'eau potable étant déjà enterrée) dont les gaines appelées "janolènes" traînent sur le chantier depuis un moment
  • répartir la terre un peu mieux autour des soubassements (notamment élargir certains endroits qui avaient été creusés trop juste). Notamment il s'agit de préparer de petites tranchées pour poser le drain et un accès tout autour du soubassement
  • creuser les tranchées pour les eaux usées
  • creuser le trou de la future phyto-épuration
  • préparer le terrain qui entoure la maison pour recevoir du concassé 0/70 afin d'avoir un terrain carrossable
  • étaler 3 camions de 13 tonnes de concassé, niveler pour ensuite passer la "dameuse"
  • verser 14 m3 de gravier 10/20 dans les drains, mais aussi dans les bacs de phyto épuration
  • accessoirement porter diverses choses lourdes, comme le poteau électrique de notre raccord provisoire...

Notre électricien favori pose un raccord sur le poteau provisoire mis en place par nos soins
Cela représente donc beaucoup de travail, pour un total de 3 jours de mini-pelle (2 jours avec une "grosse" 8 tonnes et une bonne journée avec une 3.5 tonnes). Nous avons des coups de main pour le gros avec notamment la 8T et nous perfectionnons le dernier jour avec la 3.5T.

Coordination des tâches

Ce n'est pas simple puisque beaucoup de choses sont à réaliser en même temps. Le gravier du drain fini par se mélanger au concassé "recyclé" (il existe une machine monstrueuse qui broie pierres et gravats et transforme tout cela en concassé). L'idéal aurait donc été de commencer par remplir les drains de graviers pour passer ensuite au chemin carrossable. Finalement tout finit par s'arranger, un peu de gravier et de concassé se mélangent mais rien de grave.

Histoire d'eau

La mini pelle est indispensable pour brasser tout le gravier du drain. Nous avons commencé avec du gros gravier 20/40 mais il était quasiment impossible de le pelleter à la main. Nous avons mis une éternité pour en répartir quelques tas au fond des endroits les plus exposés à l'eau.
La suite est plus simple avec la mini pelle : Mathilde tient le géotextile qui laissera passer l'eau mais non la terre et enveloppera le gravier pour un drainage efficace. Il faut aussi protéger le soubassement par un enduit hydrofuge spécial et le protéger des poussées dues à l'eau avec une membrane en pehd souvent appelée "delta ms" qui ressemble à ça. On pose au fond du géotextile un rouleau spécial perforé, le drain à proprement parler, qui collectera les eaux de drainage pour les évacuer dans l'angle sud ouest de la maison (nous y reviendrons ultérieurement). Le résultat est donc une chaussette blanche qui sera ensuite recouverte de terre ou de gravier pour le pourtour de la maison.
Il faut au préalable bien sûr percer le soubassement de multiples trous :

  • aération du vide sanitaire (4 trous de diamètre 100, c'est le minimum)
  • gaines électriques autour de la maison pour d'éventuel raccords ou éclairages autour (il sera impossible de passer des gaines dans nos murs en paille)
  • arrivées des réseaux (eau potable, électricité, télécom)
  • sortie des eaux usées
  • réserves pour d'éventuels tuyaux d'eau pour chauffage solaire

Bref ça ressemble à un gruyère au final et il vaut mieux y penser avant de poser la membrane, car il faut bien sûr reboucher tout ces trous au ciment prompt.
Le soubassement intérieur qui sépare garage et maison est lui aussi percé pour la même raison pour laisser passer les futures gaines pour l'eau et l'électricité.
Voici à quoi ressemble tout ceci terminé :
Gaines, drain et traversées du soubassement

Un accès carrossable

Ce chantier est assez long, il faut transporter de grandes quantité de concassé, le répartir et le pousser avec "délicatesse", ce qui n'est pas simple avec nos quelques heures d'expérience en mini-pelle. Mathilde s'attelle à tasser le sol au "compacteur" et fait des miracles : notre champ de bataille devient presque lisse et tout à fait carrossable. D'ailleurs il était temps car le camion contenant nos poutrelles hourdis arrive à peine une heure après que nous ayons terminé.
Le géotextile sur lequel vient le concassé au fond. Le drain en jaune en premier plan

Je m'occupe de répartir le concassé et de l'étaler, c'est presque amusant 
Bon évidemment quelques déboires de temps en temps...



Il était temps ! Le camion de livraison arrive, miracle il peut passer sans soucis

Et voilà le résultat final. On est assez content.

Raccordement provisoire

Ça y est ! Notre coffret de chantier serait adapté au triphasé pour la grue, on attend le technicien d'enedis... qui ne vient pas. Bon c'est une histoire à rallonges...
Notre électricien favori prépare une prise de chantier assez robuste

Phyto-épuration : les débuts

L'entreprise Aquatiris nous amène finalement les bacs d'épuration, de bon vieux bacs en plastique de 2.5 x 2.5m... Dans le temps il était possible de faire son propre système de phytoépuration maison avec des abreuvoirs à chevaux par exemple (fait dans le même matériel). Maintenant il faut passer par une entreprise "agréée"... Du coup le ticket d'entrée pour les "autoconstructeurs" (tout arrive en kit) c'est 5000€... Cela correspond à 6 grilles en inox, 2 bacs plastiques, un regard plastique... Tout le reste : divers tuyaux pvc, raccords et embouts, remplissage des bacs en gravier, pose de regards avec "tampon hydraulique" en fonte etc. etc. c'est pour qui ? C'est en plus... Débrouillez vous pour l'amener dedans et autour. Ah j'oubliai, cela comprend 600€HT d'aide et conseil 😏
Je n'appelle pas ça de l'autoconstruction, mais simplement une aubaine pour des entreprises qui n'ont plus qu'à attendre que le pigeon constructeur leur fasse appel. Du reste très peu d'entreprises ont été agrées pour l'instant, la concurrence n'est donc pas très rude...
On creuse donc la tranchée qui va de la sortie de la maison vers la route et notamment celle qui sort des bacs, assez profonde, dans laquelle se joindront les eaux traitées et les eaux pluviales (qui passent par la même tranchée et récupèrent les eaux du drain). Tout ce petit monde devra finalement traverser la route (qui est-ce qui paie à votre avis ?)... pour rejoindre ce réseau d'eau pluviale qui passait sous la maison sans avoir notre permission...