lundi 7 mai 2018

Les enduits c'est parti !

Préparation de l'accroche extérieure : gobetis

Pour assurer la tenue de notre future façade, nous utilisons une couche d'accroche à la chaux que l'on appelle le "gobetis". Il s'agit de réaliser une accroche sur la paille qui aura le rôle de tenir mécaniquement les couches suivantes. La paille est pourtant hydrophobe, il est donc étonnant qu'il soit possible de faire tenir une couche assez liquide... Le gobetis sur paille est généralement un mélange de chaux, de sable et d'eau (proportion 1 chaux pour 2 sable 0/4 environ dans notre cas) assez liquide. Ce mélange est projeté au "sablon à crépir" un outil assez simple branché sur un compresseur doté de 4 buses qui permet de projeter un demi seau de matière environ contre un mur assez fortement. Le gobetis étant liquide, il faut donc essayer de récupérer la matière en bas de mur, cette tâche est fortement salissante !
Pour cette couche, il faut uniquement "salir" le mur et surtout pas essayer de mettre beaucoup de matière ni de la lisser. L'important est de bien rentrer dans la paille, nous utilisons pour cela la taloche au fur et à mesure.
Il faut au minimum 48h, dans notre cas, plutôt 7 jours pour que le gobetis sèche et puisse recevoir la couche suivante appelée "corps d'enduit" ou "couche de corps".
Petite explication du mélange devant la bétonnière
On vérifie la consistance, une "soupe" de chaux assez liquide
Le sablon permet de bien faire pénétrer la matière dans la paille
Il faut aussi monter la matière, et la sablon, toute une logistique qui nécessite des bras !
Les petites tâches auxquelles on ne pense pas : protéger les contours de fenêtres... 
.... mettre la canisse sur les bois d'ossature...
La dernière façade, en ouest est terminée, prête à recevoir le corps d'enduit...

Préparation de l'accroche intérieure : la barbotine

Dans la même idée que l'accroche intérieure, nous réalisons une couche qui permettra à l'enduit intérieur en terre de tenir mécaniquement sur la paille. Il s'agit d'un mélange composé d'eau et d'argile pure, de consistance proche du fromage blanc. Nous tâtonnons pour trouver le bon mélange, puisque nous n'avons jamais eu l'occasion d'essayer jusqu'à maintenant. Ensuite il faut de nouveau protéger les bois intérieurs, les menuiseries bien sûr, boucher les boîtiers électriques, fixer de la canisse sur les montants intérieurs en bois qui sont assez nombreux... Finalement nous pouvons commencer à utiliser le sablon qui permet de projeter cette "barbotine" de terre contre la paille. Nous l'écrasons au fur et à mesure à la main. Les derniers "trous" du mur sont comblés avec un mélange terre/paille et nous n'avons plus qu'à attendre 24h théoriquement pour passer à la couche suivante, qui elle sera tramée... Suite au prochain épisode.
La barbotine est projetée au sablon et le surplus enlevé

Une étape hautement salissante !

Voici l'aspect du mur du garage après 2 jours de séchage

La partie basse sera bardée en bois