dimanche 7 mai 2017

Giboulées de mai et réflexions...

Quelques erreurs de tir

Nous étions donc en train de calculer le volume de gravier nécessaire pour remblayer le dessous de notre future dalle d'après le schéma suivant :
Notre plan de dallage initial
Il faut savoir qu'à l'origine nous étions parti sur un "dallage sur terre plein" avec un remblai de gravier (hérisson) de l'ordre de 20cm. Or en creusant il est devenu évident qu'il allait falloir nous surélever plus que cela (ce qui supposera d'ailleurs par la suite de rabaisser nos hauteurs d'étage de 15cm en moyenne pour rattraper cela). J'aurai du écouter plus attentivement les conseils de mon ami ingénieur qui m'avait pourtant averti ! Ne pas se fier aux apparences...
La solution la plus logique consistait donc à ajouter du gravier pour atteindre le niveau voulu de hauteur afin de mettre les bottes de paille au dessus du sol fini, même du côté "enterré" (point le plus haut environ 80cm par rapport au schéma ci dessus).
Or il s'est avéré après discussion avec divers experts (merci les forums !) qu'il n'est pas réaliste de prévoir un dallage sur une telle quantité de remblai : les fissurations de la dalle seraient quasiment inévitables, ce qui entraînerait par la suite des fissurations du carrelage, etc. Il est en effet très difficile de compacter correctement 70cm de gravier, notamment à proximité du soubassement qui pourrait être fragilisé par le passage du compacteur.
Tout le monde nous orientait alors vers le vide sanitaire, que je voulais éviter pour des questions de coûts et de technicité de mise en oeuvre.

Mais au fond combien coûte un vide sanitaire ?

En comparant notre solution de remblayage de 70cm il s'avère que cela suppose 70 m3 minimum de graviers, soit plusieurs camions. Or ces camions déposent lesdit graviers à côté de la maison, à nous de louer une pelleteuse et de les mettre péniblement à l'intérieur de notre soubassement.
En faisant alors un calcul comparatif et tenant compte du fait que la dalle coulée sur un plancher de vide sanitaire nécessite un peu moins de béton qu'un dallage terre plein de 12-15cm (environ 1m3 / cm tout de même !), il s'avère que la différence est de l'ordre de 700€...
Il faut aussi savoir qu'un vide sanitaire a de nombreux avantages : vérification de l'état sanitaire du sous sol, limitation des remontées d'humidité par capillarité, passage des gaines et canalisations plus aisé, débouchage possible des canalisations en sous sol, possibilité de faire une petite cave ultérieurement dans ce sous sol, etc.
Notre décision est donc prise : voilà à quoi ressemblera notre dallage :
Le plan du dallage définitif
C'est quand même très technique et le bureau d'étude du fournisseur de matériau nous conseille bien pour ajouter des poutres en béton 20x20 pour la partie qui ne comporte pas de soubassement. Sur ces poutres reposeront perpendiculairement des poutrelles d'environ 3.50m et entre elles des "hourdis" (appelés également entrevous). Nos hourdis seront en béton standard et l'isolation de la dalle se fera par le dessus.
Il nous faudra donc coffrer l'espace entre deux hourdis par lequel passeront les poteaux porteur de 30x30cm. Un casse tête résolu grâce à quelques techniciens de forum :
L'espace entre deux hourdis coffré pour laisser place aux poteaux
Pour ceux qui voudraient voir à quoi ressemble le tout vu de dessus, voici donc notre plan 2D
Les soubassements font 20cm de largeur en périphérie et entre garage et maison. Il faudra bien sûr prévoir un passage entre ces deux espaces pour aller visiter le vide sanitaire. Nous avons donc coulé de petites fondations en 50x50cm qui supporteront les "plots 20x20" qui eux même supporteront un "linteau" coffré en béton armé de 20x20 qui sera coulé sur toute la longueur d'ouest en est.
Je vous montrerai prochainement à quoi tout cela ressemble concrètement.